Coopération nationale et internationale dans des programmes et des organisations: la valeur ajoutée du travail en équipe

Le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) encourage la coopération de la Suisse dans des programmes et des organisations FRI d’envergure internationale et fait en sorte que les acteurs disposent d’un cadre juridique et financier. En ce sens, la mission du SEFRI est cruciale, car elle permet un déploiement efficace et durable des coopérations multilatérales, en particulier. Elle ne se limite pas à l’établissement de règles; il s’agit tout autant de créer un espace avec une configuration flexible, au sein duquel des idées et des innovations peuvent germer et être encouragées.

L’être humain au centre: de la chercheuse ou de l’innovateur à la personne en formation

Dans la coopération internationale FRI, l’être humain est au centre, qu’il s’agisse de jeunes en formation, d’étudiants, de chercheuses ou d’innovateurs. Leurs compétences et leurs contributions enrichissent le paysage FRI tant en Suisse qu’à l’international. Les lanceuses et les lanceurs d’idées, qui constituent aussi une main-d’œuvre qualifiée pour notre économie (sans oublier la relève), développent leurs compétences en se tournant vers l’avenir et flirtent avec les limites des connaissances et des aptitudes humaines et de la faisabilité technique. Ces personnes aspirent à unir leurs forces et à travailler sur des projets communs d’envergure internationale, car le domaine FRI ne connaît pas de frontières. Elles méritent d’être entendues et de trouver un espace au sein duquel leurs idées pourront être développées au niveau national, voire international lorsque cela se révèle pertinent.

Notre mission est de répondre aux besoins de ces acteurs en établissant un cadre qui fixe les orientations tout en assurant un espace de liberté pour des coopérations FRI internationales à travers des programmes et des organisations. Si un cadre statique offre une certaine sécurité, il peut aussi freiner la créativité, ce qu’il y a lieu d’éviter. Aussi voulons-nous créer des conditions dans lesquelles les acteurs peuvent évoluer librement, pour autant qu’ils agissent de manière intègre sur les plans scientifique, éthique et financier, étant entendu que certains facteurs impondérables tels que la situation géopolitique actuelle ou la problématique du double usage sont aussi à prendre en compte. La participation de la Suisse à des programmes et à des organisations d’envergure internationale permet à des acteurs FRI suisses de tisser des liens partout dans le monde. De notre côté, nous créons des conditions-cadres en participant activement à l’élaboration de stratégies, de politiques et d’agendas internationaux dans lesquels s’inscrit la coopération internationale. 

Des programmes et des organisations comme catalyseurs 

Les programmes de l’UE tels qu’Horizon Europe, Euratom, Digital Europe ou Erasmus+ sont des exemples reconnus de cadres de coopération pour la formation, la recherche et l’innovation transfrontières. Ils permettent aux acteurs en Suisse de participer de leur propre initiative à des projets transnationaux, de contribuer activement au développement de ces derniers et de prendre part à des activités d’échanges et de mobilité au-delà des frontières nationales. L’accès à de tels programmes multilatéraux est crucial, car tout projet ou toute activité d’envergure internationale est alors infiniment plus facile à mettre en place; sans ces programmes, tout doit être négocié de A à Z pour chaque projet ou chaque activité. Dans le programme Horizon 2020 (2014-2020) par exemple, les institutions suisses ont participé à des projets de R-I avec des partenaires de pas moins de 136 pays! 

En outre, une approche éprouvée de la Suisse consiste à soutenir les initiatives ascendantes et à réglementer le moins possible du haut vers le bas. Cela permet de prendre en compte les intérêts de la recherche à la base, favorise la diversité des thèmes de recherche et assure, dans des configurations à géométrie variable, l’intégration internationale de la communauté scientifique suisse. Les participations à des organisations internationales de recherche telles que l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), l’Institut Laue Langevin (ILL), le laser européen X-FEL ou encore l’European Spallation Source (ESS), auxquelles la Suisse participe activement en tant qu’État membre, en sont des exemples réussis.

Les organisations et les programmes internationaux dans le domaine FRI se ressemblent en ce qu’ils offrent une plateforme de rencontre, d’échange et de coopération. L’établissement d’un cadre juridique et financier permet d’acquérir de nouvelles connaissances rapidement et de les exploiter avec plus d’intensité pour relever les défis sociétaux.

Interdépendance nationale et internationale

Dans le domaine FRI, les frontières entre les niveaux national et international sont, par nature, poreuses. C’est la raison pour laquelle, au SEFRI, les divisions Organisations et programmes internationaux et Relations internationales veillent en permanence à une collaboration étroite avec la division Recherche et innovation nationale. L’objectif commun est de trouver de manière pragmatique des solutions qui répondent au mieux aux préoccupations des acteurs FRI en Suisse, dans l’intérêt de notre pays. Car en fin de compte, il s’agit de relever des défis aussi bien nationaux que planétaires avec la volonté de parvenir à une vie meilleure pour tout le monde.

Conclusion

La coopération internationale dans le domaine FRI est cruciale pour la Suisse. Elle permet de relever des défis transnationaux, favorise l’échange de connaissances et le développement de compétences et contribue à renforcer l’attrait de la place suisse pour les talents et les investisseurs. Par l’aménagement de conditions-cadres flexibles et favorables pour les acteurs FRI, le SEFRI contribue à pérenniser cette coopération.

Dans tout cela, la culture d’entreprise de l’administration, qui travaille sur mandat des décideurs politiques, est capitale. Créons un espace dans lequel les idées peuvent croître et écoutons les personnes qui veulent et peuvent remplir cet espace! C’est la seule façon de relever avec succès les défis de notre temps et de garantir que la formation, la recherche et l’innovation puissent se développer efficacement et durablement par-delà les frontières.