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Trois questions à Stuart McMuldroch, directeur général désigné du CTAO

Stuart McMuldroch est titulaire d’un doctorat en astronomie et possède plus de 22 ans d’expérience dans la gestion de projets internationaux de grande envergure au sein d’organisations universitaires, commerciales et gouvernementales. Il a récemment été choisi comme premier directeur général du CTAO.

20.09.2023
Auteur/e: Simon Berger
Portrait de Stuart McMuldroch souriant
Stuart McMuldroch est titulaire d’un doctorat en astronomie et possède plus de 22 ans d’expérience dans la gestion de projets internationaux de grande envergure au sein d’organisations universitaires, commerciales et gouvernementales. Il est le deuxième directeur général du conseil d’administration de la société CTAO GmbH, aux côtés du professeur Federico Ferrini, et a récemment été choisi comme premier directeur général du CTAO. Photo: màd

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir directeur général du CTAO, et quelle est votre vision à long terme pour l’observatoire?

En tant que scientifique et gestionnaire, j’ai été particulièrement intéressé par le rôle de directeur général du CTAO. Le CTAO promet une avancée unique de nos connaissances scientifiques grâce à des données d’observation très détaillées des rayons gamma. Il ne doit pas être vu comme une simple amélioration des capacités existantes, mais plutôt comme un développement disruptif. C’est ce qui me passionne véritablement, car un tel instrument nous laisse entrevoir des éléments révolutionnaires que nous ne pouvons pas prévoir actuellement.

C’est une chance rare d’être directeur général d’un grand observatoire international, d’autant plus s’il s’agit d’une infrastructure aussi unique et riche en potentiel scientifique que le CTAO. Une telle opportunité ne se présente qu’une fois dans une vie pour quelqu’un comme moi.

Le CTAO disposera d’un centre de gestion des données scientifiques et de quatre centres de données hors site. Quels sont les avantages de cette structure?

La technique qui nous permet d’observer les rayons gamma depuis le sol, à savoir l’imagerie de la lumière Cherenkov émise par les cascades de haute énergie, est extrêmement gourmande en capacités logicielles et en données. Plus que tout autre observatoire, peut-être, nous nous appuyons sur des analyses sophistiquées pour transformer les données que nous récoltons en informations scientifiques. Et nous disposerons de quantités considérables de données – plusieurs pétaoctets par an. Le centre de gestion des données scientifiques et les centres de données hors site revêtent donc une importance cruciale en tant que pôles d’innovation et interfaces avec la communauté des utilisateurs scientifiques. Par exemple, je m’attends à ce qu’en travaillant ensemble, nous trouverons des moyens d’améliorer notre logiciel d’analyse afin d’extraire de nouvelles informations, même à partir de données archivées.

Comment comptez-vous intéresser le public et faire connaître plus largement les réalisations du CTAO?

Nombreux sont ceux qui, au CTAO, entendent continuer à déve-lopper leurs efforts de sensibilisation actuels, qui sont déjà considérables. Je partage leur conviction que nous avons besoin du public et que nous devrions chercher à l’impliquer de multiples façons. Plus précisément, j’aimerais que nous atteignions un public plus jeune en améliorant notre présence dans les médias sociaux, en augmentant nos interactions avec les écoles locales et en participant à des événements scientifiques locaux sur nos sites européens. Dans les prochains mois, notre site web sera agrémenté de nouvelles vidéos et d’autres contenus destinés au grand public. Nos activités sont passionnantes et nous avons envie que tout le monde le sache!


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Simon Berger, SEFRI Conseiller scientifique, unité Organisations internationales de recherche simon.berger@sbfi.admin.ch +41 58 462 11 33
Auteur/e
Simon Berger